« Connecting people », les Archives de Vendée et le Web participatif

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Non, non, ce blog n’est pas (complètement) mort. Il est juste en hibernation profonde (on le comprend et on l’envie), avec quelques rares soubresauts de conscience.

Donc, avant de retourner dormir roulée en boule au fond de ma grotte, voici en guide de soubresaut le compte-rendu de la journée d’étude « La recherche aux archives, nouveaux outils, nouveaux publics » organisée par les Archives de la Vendée le 29 novembre dernier, que j’ai rédigé pour la lettre Archivistes ! de l’AAF (oui, je me suis réveillée assez longtemps pour publier sur ce blog, pas pour écrire un billet spécifiquement dédié, on en reparlera à la fonte des neiges…).

Marmotte

Bon, ben c'est pas tout, ça, mais après tous ces efforts je vais peut-être retourner me coucher, moi... (CC BY-NC-SA A. Fauth, source : Flickr)

A l’occasion de l’inauguration de nouveaux outils innovants en ligne, les Archives de Vendée ont réuni les archivistes et leurs usagers pour une journée d’étude « La recherche aux archives, nouveaux outils, nouveaux publics » : se sont ainsi rencontrés les professionnels qui collectent et classent les documents pour les diffuser, les contributeurs bénévoles qui participent à leur description, et les chercheurs qui les utilisent pour écrire l’histoire locale. L’amphithéâtre accueillait pas moins de 400 personnes, tandis que les absents pouvaient suivre en direct les débats grâce au « live tweet » de quelques participants connectés.

Comme le rappelle en préambule M. Thierry Heckmann, directeur des Archives de Vendée, les relations entre les archives et leurs publics subissent une profonde mutation à l’heure du numérique. Si Internet multiplie la visibilité des archives et facilite le travail en réseau, les Archives doivent s’adapter aux usages du public internaute pour offrir de nouveaux services. Et il ne faut pas hésiter à remettre en cause certaines pratiques archivistiques traditionnelles, qui doivent elles aussi s’adapter aux usages du Web. Une description plus fine des contenus est désormais adaptée à la diffusion de documents numérisés et à l’indexation par les moteurs de recherche : il est donc temps de réhabiliter l’inventaire à la pièce, tout en développant les pratiques automatisées d’OCR (reconnaissance optique des caractères) qui permettent une indexation et une recherche en plein texte. Des inventaires détaillés et des textes interrogeables par les moteurs de recherche faciliteront le travail des chercheurs et augmenteront la notoriété des archives sur le Web.

La matinée s’ouvre par deux tables rondes, autour des recherches sur les personnes et des recherches sur les territoires, destinées à présenter les nouveaux outils proposés par les Archives de Vendée, leur constitution et leur enrichissement collaboratif, ainsi que leurs usages. Elles confrontent les points de vue des archivistes, des contributeurs, mais aussi des usagers et utilisateurs de ces outils.

Les Archives de Vendée ont en effet initié depuis quelques années les travaux qui aboutissent aujourd’hui à la mise en ligne d’un ensemble remarquable d’outils de diffusion innovants et collaboratifs :

  • Noms de Vendée : cette base de données de relevés nominatifs (issus de l’état civil, d’actes notariés, etc.), fondée sur une collaboration originale entre un généalogiste créateur et administrateur de la base, des contributeurs (historiens, généalogistes), et les Archives départementales, fournit l’accès à 1,5 millions de noms.
  • Trois dictionnaires collaboratifs, le dictionnaire des Vendéens, le dictionnaire historique des communes, le dictionnaire des toponymes, proposent des notices très riches et structurées sur l’histoire locale, assorties d’interfaces de recherche dynamiques, en particulier cartographiques. Ces dictionnaires ont pu être constitués grâce à l’apport de contributions massives de chercheurs, et s’enrichiront des apports et dépouillements d’une communauté de contributeurs, en particulier en lien avec les campagnes de numérisation et de mise en ligne de fonds d’archives.
  • Le L@boratoire des internautes est un outil beaucoup moins structuré que les précédents, dont la souplesse permet précisément des échanges plus libres avec les usagers, et des propositions de participation beaucoup plus variées : identification de photographies ou de personnes, éphéméride collaboratif, travaux scientifiques en réseaux (par exemple constitution d’un guide des sources sur la guerre de Vendée), etc. Le L@boratoire est destiné à enrichir les autres outils, les inventaires, la description des archives numérisées, en fédérant une communauté de contributeurs assidus ou occasionnels.

Un effort particulier est en effet réalisé pour intégrer tous ces nouveaux outils dans une véritable plateforme constituée par l’ensemble de l’offre numérique des Archives de Vendée : les dictionnaires s’appuient sur le dépouillement des inventaires et archives en ligne auxquels ils font systématiquement référence, et ils se répondent et se citent entre eux autant que possible. La multiplication des outils répond aux multiples besoins et usages des publics, sans conduire à une fragmentation mais plutôt à un cercle vertueux qui appuie la recherche historique sur les ressources archivistiques.

L’alimentation collaborative de ces outils pose bien entendu la question de la qualité et de la vérification des données. Les enrichissements sont donc réalisés sous le contrôle d’un comité qui veille à leur qualité, et en particulier à la mention systématique des sources. Les contributeurs réguliers sont encadrés et conseillés. Et en fin de compte, le contrôle lui-même est collaboratif, puisque chacun peut signaler les erreurs qu’il est amené à constater.

Les tables rondes font également la part belle aux contributeurs et utilisateurs de ces outils, afin d’incarner leurs usages et de donner vie à leurs contenus. L’intervention de Maïwenn Bourdic revient en particulier sur l’évolution des pratiques des généalogistes sur Internet, qui éclairent les besoins et usages de ce public. Internet a permis la diffusion massive de données généalogiques, que ce soit par les particuliers, les associations ou les services d’archives, mais il a aussi donné une ampleur exceptionnelle à une pratique ancienne des généalogistes : l’entraide. Finalement, cette entraide généalogique est peut-être la matrice de la participation massive de ces publics aux entreprises collaboratives initiées par les services d’archives, qui s’attachent de la même façon à favoriser les échanges, la diffusion des données, l’implication dans l’ouverture des archives au plus grand nombre.

Les différentes conclusions de la matinée permettent ensuite de replacer ces projets collaboratifs dans leur contexte archivistique, numérique, administratif et politique.

En effet, même si les réalisations des Archives de Vendée restent largement innovantes, surtout en France, elles s’inscrivent dans le mouvement plus vaste de la culture participative, et plus particulièrement des « Archives participatives ». Les projets de diffusion patrimoniale s’appuient de plus en plus sur une interaction avec les usagers, que ce soit sur les sites des institutions elles-mêmes ou via les médias sociaux ; les archives doivent s’inscrire dans cet écosystème où l’interaction est la norme.

Au-delà d’échanges et de contributions plus ou moins superficiels, les Archives peuvent ainsi  aller jusqu’à susciter une « participation » des usagers, au sens où la définit l’archiviste américaine Kate Theimer, c’est-à-dire la mise en œuvre de véritables compétences et connaissances des usagers, une interaction de haut niveau, de caractère scientifique. Il peut s’agir d’une contribution des usagers à la description des contenus, à l’amélioration de l’accès (tagging, indexation collaborative, identification de photographies, etc.), voire d’une véritable co-construction, via un apport de contenus scientifiques ou de matériaux patrimoniaux par les usagers (transcriptions collaboratives des contenus, travaux de recherche scientifique mis en valeur sur Wikipédia ou sur des sites dédiés, enrichissement des collections par intégration d’archives personnelles, etc.). Les outils collaboratifs des Archives de Vendée sont au croisement de ces deux niveaux de participation avancée des usagers.

Le directeur chargé des Archives de France, M. Hervé Lemoine, souligne ainsi la nécessité pour les services d’archives de passer d’une politique de l’offre à une politique de la demande, de s’interroger sur les véritables besoins de leurs publics. Afin de donner une indispensable dimension nationale à la politique de diffusion sur le Web des archives, il appelle à la constitution d’un portail national, point d’accès unique aux collections archivistiques françaises, qui serait un outil de reconnaissance et de visibilité pour l’ensemble des services d’archives.

Les tables rondes de l’après-midi s’attachent à présenter les ressources mises en ligne par les Archives de Vendée et leurs utilisations par les historiens qui donnent un contrepoint passionnant et une justification évidente au travail des archivistes.

La qualité et la diversité des recherches historiques sur les documents vendéens sont particulièrement soutenues par le soin apporté à la description des fonds numérisés. Un inventaire pièce à pièce, parfois assorti d’un OCR des documents textuels, permet en effet une indexation fine des contenus, et une optimisation du moteur de recherche.

Par ailleurs, les Archives de Vendée ont pu bénéficier d’un partenariat original avec le Service historique de la Défense, qui a abouti au classement, à la numérisation et finalement à la diffusion sur le site Web des Archives de Vendée d’un ensemble remarquable de pièces relatives à la guerre de Vendée et conservées au SHD à Vincennes. Le site vendéen peut ainsi devenir un véritable portail des sources sur l’histoire de la Vendée où qu’elles soient conservées.

Les pratiques collaboratives ne sont alors plus seulement le fait des historiens et généalogistes, mais aussi des services d’archives entre eux-mêmes, grâce auxquels le partage et la dissémination des documents profitent au plus grand nombre.

Les Français et le monde numérique : allez hop, on y va, en route pour l’aventure !

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L’Inria vient de publier les résultats de la première édition de son baromètre « Les Français et le Nouveau Monde numérique », qui analyse la compréhension que les Français ont de l’influence du numérique sur le monde.

  • 39% des Français sont passionnés par le monde numérique, 71% sont curieux (la plus belle et la plus indispensable des qualités dans ce monde, j’en suis persuadée : la curiosité permet d’apprendre, d’évoluer, de s’adapter, d’être à l’écoute, bref, soyons curieux !)
  • 56% des Français ne peuvent plus se passer d’Internet,
  • … mais une mauvais compréhension des enjeux et possibilités du numérique (50% pensent que les objets ne pourront jamais communiquer entre eux par Internet…)

Quelques indications (et indicateurs) de plus, donc, pour comprendre nos usagers, et adapter l’offre numérique culturelle à leurs usages. Pour appuyer également le rôle des bibliothèques et des institutions culturelles dans l’éducation au monde numérique, à ses enjeux, à ses atouts, à ses risques.

Pour compléter la synthèse de l’Inria, allez donc consulter ces deux autres ressources récentes (2011) sur les usages numériques de nos concitoyens :

Et vous ? L’Inria propose de tester quel type de « voyageur » numérique vous êtes… A votre avis ?

Bon, moi il paraît que je suis une grande exploratrice… Y en a-t-il d’autres pour venir féminiser avec moi les grands chemins du monde numérique ?

Wiki-archivistes, unissez-vous !

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Un Wikiconcours c’est, comme son nom l’indique, un concours organisé par Wikipédia. Mais encore ? Des équipes de 1 à 5 personnes s’engagent à créer ou développer des articles sur Wikipédia, généralement sur un thème précis (par exemple, les 3 équipes lauréates du dernier Wikiconcours se sont attelées à des sujets tout à fait passionnants, si, si : « Races animales », « Alpes de Haute-Provence » et « Gares d’Île-de-France », rien que ça). Et ensuite, que le meilleur gagne…

Or, figurez-vous qu’il y a donc un tout nouveau Wikiconcours organisé du 15 septembre au 14 novembre 2011…!

– Non ?

– Si !

– Quelle coïncidence !

– N’est-ce pas !

Bref, quand vous vous en serez remis(e), vous pourrez cliquer ici pour toutes les infos nécessaires.

Oui, mais bon, et les archivistes dans tout ça, me direz-vous ?

On ne peut pas dire que les articles concernant les archives et archivistes soient particulièrement nombreux ou complets sur Wikipédia… Et ils sont très centrés sur le contexte anglo-saxon. Donc, bref, il y a du boulot pour améliorer tout ça, et le Wikiconcours est une bonne occasion de se lancer, non ? De contribuer à l’amélioration de la connaissance des archives par le grand public et les professionnels de l’information. De découvrir de l’intérieur cette incroyable encyclopédie collaborative qu’est Wikipédia. Et peut-être d’avoir envie d’aller plus loin, de monter de véritables projets entre services d’archives et Wikimédia ?

C’est pourquoi le groupe de travail « Archives et médias sociaux » de l’AAF vient de lancer un appel à la communauté archivistique « Wikiconcours : archivistes, contribuez !«  et propose la constitution d’équipes d’archivistes pour participer au Wikiconcours.

Alors, vous rêvez de développer l’article sur le respect des fonds ou de créer -enfin !- un article de fond sur les archivobus, n’hésitez plus, le Wikiconcours est pour vous ! Rejoignez l’archivo-wiki-team !

equipe

Ah, le travail d'équipe, il n'y a que ça de vrai... Bon, après, les rayures, c'est pas forcé, non plus... (BnF, Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6924113m)

Le goût de l’histoire

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What will American history taste like?

A l’occasion de sa prochaine expo “What’s Cooking, Uncle Sam?”, le NARA invite le chef cuisinier Jose Andres pour donner à goûter l’histoire américaine – au sens propre ! Un restaurant éphémère sera installé à proximité de l’exposition, mais le menu n’est pas encore disponible, hélas…

Pour celles et ceux qui n’auront pas l’heur de se rendre à Washington pour goûter aux délices de la cuisine historique américaine, il reste les papilles 2.0 :

Et puis surtout, il faudrait suggérer à nos Archives nationales d’inviter Cyril Lignac, ou d’accueillir la prochaine saison de Top Chef, ou d’organiser un concours de cuisine médiévale (mais là, je veux faire partie du jury !)…

Bref, donner un peu de sens à nos archives et plus largement à notre patrimoine…

Les Gallicanautes ont la parole

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La bibliothèque numérique Gallica est décidément très à l’écoute de ses usagers.  Il n’est plus besoin de présenter son incontournable compte Facebook (et ses énigmes du vendredi, addictives !), ses 8000 fans parlent d’eux-mêmes (enfin, écrivent d’eux-mêmes, enfin, vous m’avez compris). Le compte Twitter @GallicaBnF est peut-être un peu moins connu du grand public (presque 3000 abonnés, tout de même), mais présente la grande originalité de mettre en avant toute la communauté des Gallicanautes qui utilisent les ressources de la bibliothèque numérique. Bref, les usagers de Gallica ne manquent pas de lieux pour s’exprimer…!

delivrez les livres

Affiche de mai 68. Source : BnF, Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90182905.

Et voici que Gallica en appelle à tous ses usagers (même ceux qui ne fréquentent pas les réseaux sociaux, il y en a, si, si) pour une enquête sur les contenus, l’ergonomie, les services, les évolutions souhaitées de l’outil. Alors, à vos claviers!, aidez-nous à faire progresser encore Gallica.

Des wikipédiens partout…

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[Note pour moi : quand on a 12 brouillons de billets de blog commencés que l’on n’arrive pas à trouver le temps de finir, c’est qu’il y a un problème… Pas besoin de 30 lignes de digressions sur les poissons rouges pour annoncer une nouveauté ou le résultat de ta veille du jour. Archives masala, ma vieille branche, tu vas me faire le plaisir d’apprendre à faire des billets courts sinon ça va mal se passer…!]

[Il faut savoir être ferme avec soi-même.]

Donc…

Les Archives nationales des Etats-Unis (NARA) ont annoncé il y a peu l’accueil à partir de ce mois de mai d’un wikipédien en résidence, pour développer la coopération entre la vénérable institution et Wikipédia, pour renforcer la communication entre archivistes et wikipédiens, et pour contribuer à l’amélioration de la qualité des articles de la Wikipédia anglophone.

  • L’annonce, c’est ici.
  • La déclaration d’intention de l’Archiviste des États-Unis, c’est .
muguet

Le mai, le joli mois de mai. "1er mai 1911, le muguet : photographie de presse, Agence Rol" (BnF, Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6916209d)

muguet_mode

Allez, encore une, juste pour le plaisir... (BnF, Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9007865k)

Rappelons que les projets Wikimédia cherchent à développer les partenariats avec les institutions culturelles (les GLAM : Galleries, Libraries, Archives, Museums), comme l’a bien montré en France l’organisation en décembre dernier des Rencontres Wikimédia « Patrimoine culturel et Web collaboratif ».

(et vous, je ne sais pas, mais moi j’ai tout de suite très envie de collaborer avec des gens qui m’appellent GLAM…)

Deux pistes principales de coopération se développent : la mise à disposition d’images, de textes ou de données structurées par les institutions culturelles sur les différents projets Wikimédia, ou l’accueil de wikimédiens en résidence dans ces institutions, pour monter des projets innovants.

Après le British Museum et le Château de Versailles, le projet du NARA constituera la première résidence d’un wikipédien dans un service d’archives… Mais pas la dernière, assurément ?

Et que dire de l’organisation prochaine (le 4 juin) d’un « Editathon » à la British Library…? Des Wikipédiens, aguerris ou débutants, des conservateurs, des collections et ressources de la bibliothèque, du wifi partout, de la bière qui coule à flot (bon, là je prends peut-être mes rêves pour des réalités…), et la création ou amélioration de nombreuses notices de Wikipédia concernant la littérature et plus largement les collections de la British Library.

… où l’on voit que les Wikipédiens et les GLAM ne manquent décidément pas d’imagination…!

Hands of a Leakey, Texas

On trouve de tout, au NARA ! "Hands of a Leakey, Texas, Resident Holding a Can of Beer, near San Antonio, 05/1973" (US National Archives, Flickr Commons http://arcweb.archives.gov/arc/action/ExternalIdSearch?id=554847)

Archiveilleurs invisibles

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Le travail de l’ombre est peut-être le plus beau, mais il n’est pas forcément le plus utile pour les gens qui ne se sont pas fait greffer de lunettes infra-rouge. Et il y en a beaucoup, aussi étonnant que cela puisse paraître.

[Quoi ? Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? C’est ki ki travaille dans l’ombre ? Et avec des lunettes 3D ça ne marche pas ?]

Bon, OK, manifestement il faut que je m’explique. Depuis quelques semaines, suite à des modifications de l’outil qui compile et génère le fil des Archiveilleurs (Yahoo! Pipes), les ressources signalées par un certain nombre d’Archiveilleurs (tous ceux qui utilisent Delicious comme outil de veille partagée, en fait) n’apparaissent plus dans le flux. Et ça concerne quand même 8,5 Archiveilleurs sur 12 (à vous de trouver le 1/2).

Invisible Jim

Après Invisible Jim, voici le nouveau super héros, Invisible Archiveilleur...! He's back, and he's angry ! CC-BY-NC-ND chrisjohnbeckett, source Flickr.

Bon, on a bien entendu aussitôt appelé au secours notre grand maître des tuyaux, le Vénérable Lully. Le verdict fut sans appel :

Depuis, on n’a plus de nouvelles de lui (ou si peu). Je l’imagine armé d’une clef à molette et d’un marteau (je suis sûre qu’il ne se tape pas sur les doigts avec, lui), plongé jusqu’à la taille dans les tuyaux, couvert de cambouis et de sueur, borborygmant « C’est eux ou moi! ».

Bref, pour le moment, on veille pour des cacahouètes. Et encore, ça vaudrait le coup de bosser pour des cacahouètes, c’est bon les cacahouètes. Non, là, on veille, on réveille, on archiveille, et personne n’en profite. Ou presque. Pour la plupart d’entre nous, les Archiveilleurs ne sont qu’un moyen parmi d’autres (Delicious, Twitter ou encore Facebook) de partager notre veille. Mais il n’empêche que, pour beaucoup d’entre vous, nous sommes devenus invisibles.

Alors, en attendant que notre Grand manitou des tuyaux ne parvienne à colmater la brèche, je vais essayer de compiler sur ce blog les ressources que je veille, celles que je destinais aux Archiveilleurs et donc à la communauté archivistique.  Pour cesser d’être invisible, ce qui finit souvent mal (quoi que, c’était plutôt chouette, je pouvais gober des cacahouètes en douce sans me faire choper, mais bon, bref).

Mon archiveille du 15 mars au 7 avril 2011

(en commençant par les ressources les plus récentes et en remontant dans le temps)

Réutilisation des données publiques, open data

Web participatif, usages innovants

Web de données, Web sémantique

Politique culturelle

Si j’avais un marteau…

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… je me taperais sur les doigts, mais bon, ne vous inquiétez pas, ce c’est pas vraiment ça l’objet de ce billet, je ne fais ni dans le gore ni dans le SM.

outils

... je chanterais le jour, je chanterais la nuit... CC BY-NC-ND Clairwitch, source Flickr.

Non, en fait voilà de quoi il s’agit. Kate Theimer interroge la communauté archivistique, sur son blog incontournable ArchivesNext : « What tools are essential for you? » , quels  outils Web 2.0 nous sont indispensables dans notre pratique professionnelle ?

Certes je ne suis plus tout à fait archiviste, mais il en faudrait plus pour m’empêcher de répondre…

Vaste question, donc, à laquelle je ne me sentais pas de répondre ni en commentaire dudit blog ni sur Twitter, j’ai besoin de place pour m’exprimer (et l’avantage de le faire en ligne, c’est que je n’ai personne en face de moi pour répondre l’air sarcastique « oui, on avait remarqué »…).

Alors, au centre de tout il y a Twitter.  Mon premier pied dans le Web participatif professionnel, mon ami, mon mentor, mon professeur, celui qui m’a tout appris.

Celui par lequel j’ai découvert tous les autres outils, par lequel je me suis formée aux usages et technos du Web participatif, par lequel je me tiens au courant des nouveautés professionnelles.

Celui qui m’a fait rencontrer (ou créer) la plus grande partie de mon réseau professionnel actuel, qui me permet d’échanger avec archivistes, bibliothécaires, médiateurs, informaticiens, wikimédiens, généalogistes, j’en passe et des meilleurs, des Français, des Anglais, des Américains, des Canadiens et même des Suisses…

Celui qui m’a ouvert les yeux (oui, il y a un monde hors des archives, si, si) et, j’en suis persuadée, les portes des bibliothèques.

Celui qui fait le lien entre ma vie professionnelle et para-professionnelle IRL et virtuelle, qui remplit mon agenda de twittconcours ou de twittapéros.

Celui qui m’a permis de découvrir le gâteau au chocolat de Une heure de peine.

Bref, ma drogue quotidienne, mon outil privilégié de veille, de partage de veille, d’échanges, de travail collaboratif, d’autoformation, de réseautage…

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Quand on a de bons outils, ça marche beaucoup mieux... CC BY-NC-SA antwelm, source Flickr.

Mais je ne m’arrête bien entendu pas à Twitter, ce serait trop simple. J’utilise aussi:

  • Netvibes pour ma veille quotidienne : suivi de blogs professionnels (archives, bibliothèques, musées, info-doc, informatique, SemWeb) et de fils d’actualités,
  • Delicious pour marquer les ressources incontournables : celles qui vont alimenter les Archiveilleurs et le Généafil, et celles auxquelles j’aurai besoin de me reporter par la suite, en particulier pour préparer les formations et conférences dans lesquels j’interviens
  • Slideshare : pour poster quelques présentations (mais pas encore beaucoup, pour des questions de droits des images utilisées…, mais j’y travaille…), mais surtout pour y puiser de l’information
  • Facebook : assez peu finalement, et presque exclusivement pour étudier ce que font les institutions culturelles sur ce réseau. Je ne doute pas que Facebook puisse être un outil d’échange utile, mais pour cet usage Twitter remplit largement tous mes besoins.
  • Flickr : pour rechercher des images sous licence Creative Commons afin d’illustrer mon blog, mes supports de stages, voire mes présentations professionnelles

Bon, ça fait beaucoup d’outils différents et complémentaires, tout ça… Tous me sont utiles, certains me sont même indispensables. Mais on ne construit pas une maison avec seulement un marteau, sinon on se tape juste sur les doigts et on ne construit pas grand-chose, c’est pour ça qu’il faut toute une boîte à outils…