Archives de Tag: archiviste

Wiki-archivistes, unissez-vous !

Par défaut

Un Wikiconcours c’est, comme son nom l’indique, un concours organisé par Wikipédia. Mais encore ? Des équipes de 1 à 5 personnes s’engagent à créer ou développer des articles sur Wikipédia, généralement sur un thème précis (par exemple, les 3 équipes lauréates du dernier Wikiconcours se sont attelées à des sujets tout à fait passionnants, si, si : « Races animales », « Alpes de Haute-Provence » et « Gares d’Île-de-France », rien que ça). Et ensuite, que le meilleur gagne…

Or, figurez-vous qu’il y a donc un tout nouveau Wikiconcours organisé du 15 septembre au 14 novembre 2011…!

– Non ?

– Si !

– Quelle coïncidence !

– N’est-ce pas !

Bref, quand vous vous en serez remis(e), vous pourrez cliquer ici pour toutes les infos nécessaires.

Oui, mais bon, et les archivistes dans tout ça, me direz-vous ?

On ne peut pas dire que les articles concernant les archives et archivistes soient particulièrement nombreux ou complets sur Wikipédia… Et ils sont très centrés sur le contexte anglo-saxon. Donc, bref, il y a du boulot pour améliorer tout ça, et le Wikiconcours est une bonne occasion de se lancer, non ? De contribuer à l’amélioration de la connaissance des archives par le grand public et les professionnels de l’information. De découvrir de l’intérieur cette incroyable encyclopédie collaborative qu’est Wikipédia. Et peut-être d’avoir envie d’aller plus loin, de monter de véritables projets entre services d’archives et Wikimédia ?

C’est pourquoi le groupe de travail « Archives et médias sociaux » de l’AAF vient de lancer un appel à la communauté archivistique « Wikiconcours : archivistes, contribuez !«  et propose la constitution d’équipes d’archivistes pour participer au Wikiconcours.

Alors, vous rêvez de développer l’article sur le respect des fonds ou de créer -enfin !- un article de fond sur les archivobus, n’hésitez plus, le Wikiconcours est pour vous ! Rejoignez l’archivo-wiki-team !

equipe

Ah, le travail d'équipe, il n'y a que ça de vrai... Bon, après, les rayures, c'est pas forcé, non plus... (BnF, Gallica, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6924113m)

Sans préjugés

Par défaut

Passer du monde des archives à celui des bibliothèques, c’est naviguer d’un préjugé à l’autre. D’un cliché à l’autre.

Librarian

Ah oui, quand même... (Photograph of Mrs. Adelaide Minogue Checking Humidity Recorder in Stacks, 1942 - US National Archives, source : Flickr Commons)

Non je n’ai pas passé 7 ans dans une cave vêtue d’une une blouse grise.

Non je ne prends pas mon pied à rester des nuits entières penchée sur un grimoire poussiéreux (quoi que, s’il s’agit d’un antique livre de recettes…?).

Et non, je ne me suis pas laissé pousser lunettes et chignon depuis que j’ai rejoint les bibliothèques.

Les préjugés sur tous les métiers, et les nôtres en particulier, ne sont pas prêts de disparaître. J’ai beau, avec mes cheveux courts, mes yeux de lynx, mes fringues/bijoux flashy voire créateurs* et mes délires de geekette, lutter de toutes mes forces pour faire évoluer l’image de la « bibliothécaire à chignon », c’est sans doute peine perdue.

Ces clichés ne reposent en effet pas seulement sur une incompréhension ou une ignorance de nos métiers, mais ils existent et persistent peut-être bien aussi et surtout parce qu’ils représentent la seule image (on en vient ici à un autre sens du mot « cliché » ), la seule illustration visuelle de métiers dont le quotidien aujourd’hui tend à ressembler à celui de tant d’autres métiers. Je laisse la parole au sociologue (et archivistophile) Denis Colombi, qui nous livre sur son blog Une heure de peine une analyse qui m’a, je l’avoue, pleinement convaincue :

Car pourquoi cette représentation de l’archiviste comme quelqu’un qui travaille dans la poussière et les vieux papiers est-elle si puissante ?

Pas seulement à cause des nombreuses représentations qui peuvent avoir cours dans les médias et ailleurs, mais aussi et surtout parce qu’elle est aisément descriptible et compréhensible. Vus de l’extérieur, les archivistes ressemblent de plus en plus aux autres professions : ils participent à des réunions, sont installés devant des ordinateurs où ils manipulent des logiciels austères, ils « gèrent de l’information », discutent de « compétences », organisent des « systèmes »…

Rien qui ne soit très clair pour le profane : le contenu de leur travail est devenu difficile à dire simplement et à expliquer, il est devenu difficile d’en rendre compte. Tandis que celui qui manipule de grands parchemins ou des textes en latin, vu de l’extérieur, fait quelque chose de plus précis, de plus clair, de plus facile à classer : on voit bien ce qui le différencie des autres travailleurs.

C’est sans doute pour cela que l’image de l’archiviste restera encore pour longtemps celle-là, comme l’enseignant restera celui qui professe devant un auditoire silencieux, le commercial celui qui essaye de refourguer un produit, le policier celui qui court après le voleur… quelque soit le contenu réel de leurs activités. Les clichés ont la peau dure!

Ce n’est pas une raison pour cesser la lutte, Camarades ! Et de fait de jeunes archivistes et bibliothécaires ont pris les armes pour tenter de faire évoluer l’image des professionnels de l’info-doc, et pour rendre compte de façon réaliste et objective de notre quotidien :

– découvrez, si ce n’est déjà fait, les aventures rocambolesques des 4 archivistes du blog « Chroniques archivistiques » , qui se sont donné la lourde tâche de prouver, envers et contre tous, qu’archiviste est le plus beau métier du monde. Et ce n’est pas une mince affaire !

– mais aussi le projet d’étude de 5 étudiantes en info-doc qui ont créé un site « Préjugés Info-Doc » , où l’on trouve, outre une information précise sur les différents métiers, une enquête et des interviews, des listes de références littéro-cinématographiques, et quelques perles audiovisuelles

– et l’innénarable Bibliopathe elle-même nous prouve, photos à l’appui, que NON LES BIBLIOTHECAIRES NE PORTENT PAS DE CHIGNON, nom de nom !

Bibliothecaire sans chignon

Si vous aviez encore un doute... (Source : Préjugés Info-doc. Reproduit avec l'aimable autorisation de la fine équipe du site, bien qu'elles aient omis toute mention de copyright)

* Petit aparté à l’attention des mes employeurs. Il est bon pour l’institution et pour le bien des bibliothèques et des bibliothécaires en général que je lutte contre les préjugés envers les bibliothécaires ? Donc il est bon que je porte des vêtements de créateurs. Ça pourrait entrer en frais de représentation, non ?

Portrait de l’artiste en archiviste

Par défaut

Le duo hyperactif Archives Online s’efforce une fois encore de réveiller l’archivoblogosophère. Après leur défi aux archivoblogueurs, voici un concours (je m’inquiète de leur prochaine idée… deux archivistes… un ring… Cauchards contre Dimabs…?).

« Pour participer, il faut poster sur son blog une image, prise par soi-même ou trouvée ailleurs, qui illustre le métier d’archiviste et/ou ses évolutions. Cela peut être une composition originale de votre part, un objet, une métaphore … La photo devra être accompagnée d’un petit texte de présentation. »

Pour ceux qui connaissent l’étendue de mes (in)compétences artistiques (“très joli ton dessin de marmotte… ah bon, c’est un cheval ?”), vous imaginez qu’il s’agit là d’un challenge quasi-insurmontable. Mais bon, il semble que je n’aie guère le choix, une très très légère pression s’exerçant sur moi…

Sans compter que je suis assez motivée par la récompense à la clef (oui, je sais, je suis vénale)…

Donc, bref, voici ma copie.

Archivocook

Portrait de l'artiste en archiviste, 2010.

Ingrédients
– un archiviste bien frais
– archives du jardin
24 millions d’usagers

Le cuisinier L’archiviste mitonne de délicieuses archives pour les mettre au goût des usagers. Il doit avant tout être un médiateur. Médiateur entre la matière première brute que sont le document d’archives et l’information qu’il contient d’une part, le public peu au fait des subtilités de l’organisation administrative et de la description archivistique de l’autre. Médiateur entre les impératifs administratifs et juridiques de la conservation pérenne des archives d’une part, le désintérêt des prescripteurs de l’autre.
Le cuisinier L’archiviste connaît les goûts et les habitudes de ses convives et sait s’y adapter. Il maîtrise parfaitement ses ingrédients, leur dosage, leurs combinaisons afin que chacun garde son identité, sa richesse, sa saveur, dans la composition finale. Il sait surprendre les palais les plus fins et éduquer les bouches les plus grossières.